Nous sommes dans une intention de configuration dans laquelle des personnes se rencontrent pour partager des ressources, dont l'une des première est la responsabilité commune.
Nous pratiquons la biologie libre, BioArt, BioHacking, Informatique, le dessin, la couture, le bricolage, le lavaboratoire, la dérision.
Et sans se prendre trop au sérieu⋅x⋅euse⋅s, nous faisons notre possible pour ne pas produire de système oppressif et nauséabond.
Voir également Pourquoi et comment nous prenons des décisions (qui, où, comment, avec qui)
Lorsque que des individus se réunissent iels ne le font pas éthéré⋅e. Iels viennent avec leurs capitaux (symbolique, social, culturel), avec leurs a priori, leurs intentions. Et cela ce fait quand bien même nous tentons de rester dans une relation de don contre don.
Dans ces jeux d’interactions se nouent des contrats dont les règles peuvent être des plus implicites aux plus explicites selon les efforts fournis pour les rendre apparentes et claires. Les questions de rapports de forces entre les contractant⋅e⋅s est alors centrales et s'accompagnent de celles des asymétries, dissymétries, symétries des échanges. Il ne faut pas nier l'existant, autrement dit l’antagonisme irréductible qui dresse l’un contre l’autre, le capital et le travail (même bénévole, peut-être plus encore lorsque bénévole)1).
Ces engagements et rencontres se font dans des lieux, eux aussi chargé d'histoires et de symbolismes. Aussi, certain lieux, au travers des règles communautaires éditées par les personnes qui investissent ces lieux, sont le terrain de promotion d'injonctions. Par exemple : Injonctions à Faire, Injonction à Contribuer, Injonction à Consommer.
Ces injonctions peuvent être à dessein de renforcer les capitaux de certaines personnes pré-établies, et ainsi accentuer les dysmétrie et renforcer l'écart dans les rapports de forces. C'est dans les menus gestes et menus signes de nos quotidien que se rejouent des jeux de pouvoirs2).
Nous abordons à la hache radicale et critique ces contrats léonins
Cette pente du pouvoir pouvant aller jusqu'à la stigmatisation, voir même la condamnation de la flânerie, de l’oisiveté, de « retester dans un lieu sans but apparent »3).
Nous sommes partisan⋅ne⋅s assumé⋅e⋅s du vagabondage pas après pas, des flâneries et oisivetés, nous respirons le dysfonctionnement4)
Et l'espace de nos lieux jouent aussi dans les rapports Le lieu et l'espaces sont des ensembles du théâtre dans lequel se jouent les relations humaines.
[…] c’est par l’espace que nous expérimentons le monde, via les signes dont sont chargés les lieux qui nous entourent, que nous interprétons au quotidien. Et l’organisation matérielle et symbolique des objets et des êtres suit un ordre : les choses sont « à leur place », elles s’agencent de manière à nous permettre d’interagir individuellement et collectivement avec notre environnement. L’ordre spatial semble aller de soi, il matérialise, tout en la nourrissant, notre vision du monde.
Rien de tel, pour révéler un ordre en partie inconscient, que sa transgression
Géographie En Mouvement, « Penser le monde d’après grâce aux zombies » (2020)
Nous portons une attention particulière à ce que chaque personne puisse trouver les moyens de transgresser, que le collectif entretienne une agitation sans persécution.